De passage dans la Rue des Martyrs, j'ai commencé mon périple en faisant un petit crochet en haut à gauche, dans la rue Ravignan afin de tester les pâtisseries de Gilles Marchal (prenez le métro Les Abbesses, vous aurez fait votre gym avant de venir, on a bien rigolé avec des touristes en goguette dans cet escalier en colimaçon qui n'en finissait pas). Je trouve cet endroit bien choisi.
Après avoir officié dans de nombreux palaces (Crillon, Plaza Athénée, Bristol) et été directeur de la création de la Maison du Chocolat baroudant aux quatre coins de la planète, Gilles Marchal a décidé de poser ses valises et de s'installer dans le quartier de Montmartre pour créer sa propre boutique depuis l'automne 2014.
La devanture comme la boutique sont élégantes. L'accueil est professionnel. On nous laisse regarder, réfléchir, écouter les propositions. Le laboratoire jouxte la boutique, ce qui amène de la chaleur au lieu et surtout de très bonnes odeurs arrivant rapidement jusqu'au nez du client.
Pour avoir la possibilité de tester plusieurs produits, j'ai acheté des madeleines, des kouign amann et des charlottes aux fraises individuelles.
Gilles Marchal souhaite faire honneur à sa région natale, à savoir la Lorraine, en commercialisant un produit local : les madeleines. Loin de se cantonner à la madeleine nature, il la décline à travers différents parfums. Parmi les 6 achetées, j'ai goûté celle à la pistache, qui était brillamment confectionnée.
En ex-bretonne, j'ai testé le Kouign Amann. Il était bien exécuté, mais il avait un petit goût de brûlé apportant une certaine amertume en bouche qui m'a quelque peu déplu. Mais mon collègue Noé a, quant à lui, justement aimé ce goût.
Parmi les desserts, les charlottes individuelles aux fraises m'ont immédiatement tapé dans l’œil. Je voulais donc y goûter. Passée l'annonce du prix de la consigne du contenant (bigre 6 euros), je me suis réjouis de mon achat.
Esthétiquement, cette création est sublime. Il y a un réel travail. La finesse des biscuits. J'ai cherché pourquoi ce contenant. Mais je crois que l'inox maintient bien les biscuits (que ce soit aussi bien sur le plan du dressage que celui de la conservation). Et puis, il y a un côté dessert "comme à la maison". Les fraises sont délicieuses et la mousse divine. Bref une bien belle proposition. J'ai cru comprendre que Gilles Marchal avait à cœur de pouvoir également proposer des dressages minute devant le client sur demande de ce dernier, ce que permet ce genre de contenant.
Comme je vais hériter de deux moules, je vais tenter de reproduire ce dessert à mon modeste niveau.
Le design et le packaging sont classes. J'ai aimé avoir le ticket avec la liste de mes achats lors du paiement, proposition qu'on ne retrouve pas partout à Paris et j'avoue, ça m'agace.
Côté prix, soyons honnête, c'est assez élevé mais à ce prix-là, c'est du haut de gamme.
Madeleine: 2 euros
Kouing amann: 2,80 euros
Charlotte: 7, 20 euros
9, rue Ravignan 75018 Paris
01 85 34 73 30
Ouverture de 8h à 20h
Fermeture le lundi
Ouverture les jours fériés sauf le 25 décembre
Gilles Marchal vient également d'ouvrir tout près de là une biscuiterie: la Compagnie Générale de Biscuiterie sise au 1 rue Constance.
A noter il a également repris la succession du chocolatier Chaudun, un Monsieur que j'adore.