J'ai découvert l'existence de Laurent Favre-Mot dans Fou de Pâtisserie. J'avais été étonnée par son physique... de barbu... et son portrait d'enfant terrible de la pâtisserie... Autrement, j'ai quasiment tout oublié de l'article si bien qu'il me reste que mon ressenti après avoir poussé la porte de sa boutique (laquelle était en fait ouverte car c'est l'été les amis).
Il était derrière son comptoir à gâteaux. Et là j'ai autant regardé les gâteaux que le pâtissier. En vrai, il est assez impressionnant. Sa barbe (toujours elle) lui donne un côté hipster très en vogue... mais en même temps, il dégage un subtil mélange d'élégance, de discipline et de folie. On l'imagine autant en star de rock (effet tatouages) que dans un rôle de samouraï ou bien même en héros de Into the wild. La personne semble complexe mais son travail démontre quelqu'un qui sait ce qu'il veut proposer et comment y arriver.
Dans sa boutique, ce matin-là, pas d'intitulé ni de prix d'affiché. Heureusement que tu ne t'y connais en pâtisserie, car pour dénommer les desserts ça peut être coton.
J'ai bien ri en rentrant en découvrant sur Internet que j'ai choisi un dessert sans le savoir au doux nom de "Fucking Dark Chocolate".
Quand tu lui poses des questions, il te répond toujours poliment de sa voix ultra caverneuse.
(photo issue de la page Facebook de Laurent Favre-Mot)
Fucking dark Chocolate
La base ressemble à un cookie, la ganache au chocolat noir est d'une folle densité laquelle est équilibrée par la présence de la mousse au chocolat au lait. Et puis, pour compléter le tout, il y a une tuile de chocolat noir et cette amusante tête de mort chocolat noir !
(photo issue de la page Facebook de Laurent Favre-Mot)
Vanille pécan
J'ai aimé ce dessert sublimant la vanille à travers deux couches (crème et mousse), vanille qui se marie à merveille à la noix de pécan caramélisée. Il y a un gros travail sur les textures et les saveurs.
Tropézienne
Cette tropézienne, dessert préféré du Maestro, est généreuse en taille mais légère en bouche. La mousse est aérienne (j'ignore si c'est une crème diplomate ou une chantilly vanille fixée avec de la mascarpone).
Millefeuille.
Là encore, ce classique de la pâtisserie française est d'une taille plus qu'honorable. C'est traditionnel sur le plan esthétique mais sacrément équilibré en termes de goûts : ni trop gras ni trop sucré.
La carte change beaucoup au gré des saisons et de l'inspiration du Maestro. A noter, chaque semaine, il réalise un éphémère.
Les prix sont honnêtes: entre 5 et 7 euros la bête.
Son antre est élégant. C'est naturel, à l'état brut et chic à la fois. Tout est dans les détails! Je pense que cette décoration aussi raffinée dénote une personnalité qui ne laisse rien au hasard.
Le packaging est également réussi. Sobre, pratique et moderne à la fois.
Verdict: Emballée. J'y retournerai volontiers. Son travail oscille entre tradition et modernité, maîtrise des basiques et volonté d'innover.
Laurent Favre-Mot Le Comptoir à Gâteaux
12 rue Manuel
75009 Paris
01 40 16 13 36
Ouvert du mercredi à partir de 10h30 jusqu'à 19h au dimanche (brunch) .
Fermé les lundi et mardi.